• Heugas : Notre Dame de l'Assomption

    Heugas : Notre Dame de l'Assomption     Edifiée au milieu du XIIème siècle par l’évêque de Dax, Guillaume de Heugas, l’église de Heugas a été dédiée à Notre-Dame-de-l’Assomption. Convertie en Temple de la Raison au cours de la Révolution, l’église avait perdu tout son mobilier, à l’exception de la chaire. 

    Une restauration importante fût entreprise, au début du XIXème siècle, lors de son rétablissement en lieu de culte.

     


    Heugas : Notre Dame de l'Assomption

    Le maître-autel.

    La réalisation de ce dernier fût confiée à des artistes italiens spécialistes des stucs et des faux marbres. Le maître-autel, surmonté d’un imposant retable, fût réalisé au cours des années 1812-1814. 
    Le décès du mécène entraîna quelques modifications dans la réalisation de l’ensemble. Le retable derrière l’autel fût décoré d’une simple moulure de stuc alors qu’il était manifestement conçu pour recevoir une peinture. Les deux statues prévues dans les niches latérales, saint Pierre et saint Paul, furent réalisées en plâtre assez grossièrement (il fallut les supprimer au XXème siècle car trop abîmées). Vers 1830, la fille de M. Ramonbordes, Mme Victoire Poymiro, offrit un grand tableau du peintre bordelais Romain Cazes : une copie de l’Assomption de Murillo. Pour installer ce tableau de grande dimension, il fallut détruire une partie de la moulure d’encadrement en stuc, dont seule subsiste la partie supérieure avec le cartouche AM. Le tableau ayant disparu il y a une trentaine d’années, une statue de la Vierge fût placée en remplacement sans que la moulure ne soit restituée.

    L’objectif de la première tranche de restauration était de retrouver autant que possible l’état initial du maître-autel et de son retable. Ce travail a été confié au restaurateur Marc Borkowski. 
    Les principales difficultés ont été les suivantes :


    • Heugas : Notre Dame de l'Assomptionla restitution des moulures stuquées afin de réintégrer le tableau originel (qui a été retrouvé). En effet, il était impossible de restituer les moulures d’origine car non connues, il a donc été réalisé un cadre en trompe-l’œil, et une peinture de fond dans des tons s’harmonisant avec les faux marbres du décor ;
    • la restitution des statues de saint Pierre et de saint Paul. Puisque les modèles n’étaient pas connus, elles ont été remplacées par deux médaillons peints, copies de portraits de l’école de Giotto représentant chaque saint dans la basilique supérieure d’Assise.

    Heugas : Notre Dame de l'Assomption

    Après une première intervention sur l’autel proprement dit et la partie centrale de son retable en 2009, une seconde phase de travaux a eu lieu l’été 2011. Elle comprend une tranche ferme, avec la restauration des éléments latéraux, un nettoyage, une remise en peinture des niches, une reconstitution des décors d’origine (faux marbres) au moins dans les parties hautes, et une tranche conditionnelle, s'attachant à la restitution des décors d’origine dans les parties basses. 

    Deux cents ans plus tard, une restauration était devenue nécessaire en raison des outrages liés au temps et des remaniements apportés au cours des XIXème et XXème siècles. L’ampleur et le coût des travaux excédant les moyens de la commune de Heugas et de la paroisse Saint-Joseph-des-Bardes (dont dépend l’église), une souscription a été organisée sous l’égide de la Fondation du Patrimoine pour la première tranche de travaux afin de faire appel au mécénat populaire et d’entreprise. Et cela a fonctionné !

    texte  Fondation du Patrimoine

    Heugas : Notre Dame de l'Assomption

     




    Dans l'église, évocation d'un soldat mourant présenté au Christ par un ange sur fond de champ de bataille, Aux Enfants d'Heugas Morts pour la France 1914, 1915, 1916, 1917, 1918.



    Heugas : Notre Dame de l'Assomption

    Sculpture de Charles Desvergnes (1860-1929), type de plaque très courante en Aquitaine, de chaque côté, deux plaques de marbre sur lesquelles sont gravées les noms des morts pour la France.


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