I  L'EAU EST À L'ORIGINE DE LA VIE 

Auteur : Ginette Rougé

 "La terre était vague et vide. Une eau profonde la recouvre. Le souffle de Dieu planait sur les eaux. "   (Genèse 1,1-2)           

  " Aucun arbre et aucune herbe n'avait encore poussé, car Dieu n'avait pas fait pleuvoir sur la terre. "  (Gn 2,5)

   " Dieu modela l'homme avec du limon.* "

      (Gn 2,7) *limon : terres charriées et déposées par les fleuves

 Telles sont les images chargées de symboles qu'utilise la Bible pour nous faire comprendre l'importance capitale de l'eau dans toute origine de vie.

> La Biologie confirme :

Toute matière vivante est composée de 60 à 90% d'eau. Or le corps de l'homme est une matière vivante.

 II  L'EAU EST INDISPENSABLE À LA VIE

     Tout être vivant privé d'eau est voué à la mort.

 Rappelons-nous le peuple hébreu assoiffé dans le désert, réclamant à Moïse cette eau qui lui manquait jusqu'à ce que ce dernier fit jaillir une source du Mont Horeb (Exode 7, 3-7).

De nos jours des peuples vivent dans le désert toujours en quête d'eau pour les hommes et les troupeaux. Pensons aux guerres qui ont pour origine la possession d'un cours d'eau, d'une source, d'un puits, notamment au Moyen Orient.

 -     Le manque d'eau est traditionnellement perçu comme une épreuve cruelle, voire mortelle.

Au point que dans la tradition juive, eau = Amour, et manque d'eau = manque d'amour = mort.

 C'est ce que dit Jésus à la Samaritaine en lui déclarant :

  " Je te donnerai une eau pleine de vie. " (Jean 4,5-16)

 L'eau vive est une bénédiction. Et Jésus se nomme lui-même " la Source ", déjà annoncée dans le Psaume 36, 10-11 :

¨            " Tu fais boire les humains

               au fleuve de ta bonté,

               la source de vie est en Toi.

 -     Mais l'eau peut entraîner la mort.

Nous avons, pour notre part, le souvenir de drames ou de calamités (noyades, empoisonnements par eaux polluées, inondations, naufrages et même tsunamis.)

La Bible symbolise tous ces malheurs dans le récit du Déluge, qui punit la méchanceté des hommes.

 Inondation de Dax en 1952

      " Les eaux montèrent de plus en plus sur la terre. Alors périt toute chair….. durant cent cinquante jours (Gn 7,21-23),

 ou par la noyade des troupes de Pharaon dans la Mer Rouge :

     " Et le Seigneur se débarrassa des Egyptiens au milieu de la mer ", libérant ainsi les fils d'Israël (Exode 14).

 Car la mer, du temps de Jésus, est le domaine des forces du Mal.

     ¨  Marche sur l'eau  : Mathieu 8,26  – Marc 4,39 – Luc 8,25Et quand Jésus marche sur les eaux ou apaise la tempête, il domine les forces du Mal en les commandant .

Pierre n'y parvient qu'un instant en marchant sur les eaux, mais s'enfonce dans les ténèbres du manque de foi. (Mt 14, 30).

       Jésus empêchant Pierre de se noyer  Norman Weisling

L'EAU ET L'HOMME

 Comment l'homme utilise-t-il l'eau ?

 L'eau désaltère : elle est à la base de notre alimentation, elle maintient la vie.

 L'eau lave : afin de garder le corps en bonne santé, elle est à la base de l'hygiène.

 L'eau purifie : c'est une utilisation que la plupart des religions lui attribuent. Des bords du Gange à ceux du Nil, du Judaïsme au Christianisme en passant par l'Islam, ablutions et purifications physiques et symboliques se multiplient par une signification spirituelle plus ou moins profonde.

 Du temps de Jésus, les prosélytes étaient plongés dans l'eau afin de signifier leur immersion dans le Judaïsme.

Les Esséniens ainsi que Jean-Baptiste signifiaient ainsi la conversion du cœur, la repentance et la venue du Messie.

 L'eau sert à soigner :

Depuis les temps anciens on commence par laver une plaie avec de l'eau (avant de la désinfecter avec du vin ou de l'alcool) et des vêtements (Exode 13, 10 – Lévitique 17, 15).

 Sans aller jusqu'à associer, comme les Juifs, maladie et péché, nous utilisons l'eau pour la guérison par la purification (Jn 9, 6-7 et 5, 1-8).

Car la maladie est un mal – dont Dieu n'est pas plus l'auteur que nous n'en sommes systématiquement responsables – et Jésus vient nous en libérer, soit directement pour le paralytique (Jn. 5, 5-9) : il guérit par sa parole – soit indirectement : il envoie l'aveugle-né se plonger dans la piscine de Siloé (Jn 9,6).

 Sans toujours se référer à la religion, l'homme a pratiqué à travers les siècles cette utilisation des propriétés curatives de l'eau, de certaines eaux plus particulièrement, selon leur localisation, parfois en amalgamant qualités médicales et croyances, voire même superstitions et magie.

Le nombre des sources auxquelles ces vertus curatives sont attribuées ou reconnues est impressionnant à travers notre pays et les Landes en présentent une quantité non négligeable.