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Par édithpauëtt le 22 Septembre 2012 à 17:44
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Quoi de plus jolie qu'une église gardé en bonne état et encore fréquenté (peu, mais quand même)
L'église paroissiale Saint-Jacques-le-Majeur de Viellenave a été construite dans le milieu 13e siècle. Située sur une des voies de pèlerinage qui mènent à Saint-Jacques de Compostelle, l'église, ancienne chapelle prieurale, était rattachée à un prieuré et à un hôpital de pèlerins. La maison d'habitation voisine est encore appelée "l'Hôpital". De même, une ferme proche porte le nom de "La Borde Lespitau". Comme l'église d'Arancou, l'édifice se situe à une époque charnière entre le Roman et le Gothique: plan allongé à nef unique percée d'étroites fenêtres en arc en lancette, chevet à trois pans et tour d'escalier polygonale sur la façade Sud. En 1857-1860, l'église elle a été réparée et agrandie selon les plans de l'architecte Charles Besoin : adjonction d'une travée supplémentaire dans la partie occidentale et construction d'un clocher. Elle est classée monument historique depuis le 15 juillet 1920.
Le portail est remarquable, avec un tympan en arcs jumelés en plein-cintre orné d'une marguerite stylisée et de têtes humaines dont une sort d'un croissant de lune et clef pendante décorée de personnages.
A l'intérieur, on trouve un bénitier, également orné de plusieurs têtes.
En haut du chœur, un vitrail représente le buste de Saint-Jacques-le-Majeur.
Restaurée en 1980, l'église de Viellenave fut abîmée par l'humidité et les termites, et resta fermée pendant 7 ans. Elle fut rouverte lors des cérémonies de Pâques 2003.
Trois stèles discoïdales ont été scellées en pied de la façade Sud, datées de 1673 (notaire royal), 1786 (ornée d'un rosace) et 1856 (portant une croix sur socle en escalier et des étoiles).
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Par édithpauëtt le 22 Septembre 2012 à 17:12
Édifice inscrit à l’Inv. Suppl. des M. H. le 29 avril 1996
La petite église de Baudignan ne comportait à l’origine - sans doute vers l’an 1200 - qu’un sanctuaire à chevet plat et une courte nef à peine plus large. Cette nef était fermée par un clocher-mur flanqué d’une tourelle d’escalier, et elle était prolongée par un bâtiment plus large dont la destination n’est pas connue.
Tous ces éléments étaient construits en moyen appareil régulier. Le chevet, qui était percé dans l’axe d’une lancette aujourd’hui murée, était renforcé par de massifs contreforts d’angle, et il devait être couvert d’une voûte, qui est actuellement remplacée par un plafond en berceau surbaissé.
Au xvie siècle sans doute, une chapelle voûtée d’ogives a été édifiée au sud de la partie orientale de la nef, sur laquelle elle s’ouvrait pas deux arcades inégales ; l’effondrement de ses voûtes au cours du siècle dernier a entraîné celle de son mur méridional, et sans doute celle de la face extérieure de la tourelle d’escalier voisine ; on a alors fermé les arcades sur la nef. Un second collatéral construit à l’époque moderne au nord de la nef a également perdu ses voûtes, mais conservé les supports - colonnes à base prismatique et culots - de leurs arcs.
Ensemble vu de l'est, avant travaux
Il s’ouvre par un arc en plein cintre sur la nef, qui est elle-même partagée en deux travées par des colonnes dont les chapiteaux portent les doubleaux d’une voûte en berceau brisé.
À la base du clocher-mur s’ouvre un portail dont les voussures nues en arc brisé retombent sur des chapiteaux à feuillages, et dont l’archivolte repose sur des congés sculptés de têtes.
Au xixe siècle, le bâtiment de pierre de taille prolongeant la nef a été presque entièrement reconstruit en maçonnerie et pans de bois pour aménager un presbytère, mais on a réservé dans sa partie jouxtant l’église un petit porche pavé de galets.
Du mobilier, qui a été renouvelé à la suite d’une visite pastorale effectuée en 1842, on ne peut guère retenir qu’un modeste tabernacle orné d’appliques de stuc doré. En revanche, l’attention se porte sur un remarquable ensemble de peintures murales réalisées en 1942-1943 par Mlle Barangé, une artiste réfugiée dans la région dont elle a orné de fresques plusieurs églises.
À Baudignan, on lui doit une Vierge à l’Enfant apparaissant au cœur de la forêt landaise sur le mur oriental du collatéral, un chemin de croix dont les tableaux se déroulent tout autour de l’édifice, un Agneau pascalen gloire au-dessus de
l'arc d’entrée du chœur, un ange et Saint Jean-Baptiste encadrant le calice et l’hostie sur la cuve du maître-autel, et enfin un faux tympan orné d’une croix encadrée de deux pommes de pin au-dessus de la porte d’entrée du porche
Du mobilier, qui a été renouvelé à la suite d’une visite pastorale effectuée en 1842, on ne peut guère retenir qu’un modeste tabernacle orné d’appliques de stuc doré. En revanche, l’attention se porte sur un remarquable ensemble de peintures murales réalisées en 1942-1943 par Mlle Barangé, une artiste réfugiée dans la région dont elle a orné de fresques plusieurs églises.
Chemin de croix. La Crucifixion
Tympan peint de la porte d'entrée du porche
Au moment de son inscription à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1996, l’édifice présentait de graves dégradations : maçonneries fissurées, envahies par le lierre, décharnées ou imprégnées d’humidité, arases des murs et glacis des contreforts sans protection, enduits refaits au ciment, ruines du collatéral sud à l’abandon, charpente réparée récemment, mais sans prise en compte de ses défauts de conception, sols intérieurs en mauvais état, plafonds affaissés, etc. Sa restauration récemment entreprise a permis de refaire l’ensemble des couvertures, des enduits, et de consolider les vestiges de la chapelle effondrée.
Chapelle méridionale effondrée, après travauxPorche
Autel de la Vierge
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Par édithpauëtt le 22 Septembre 2012 à 10:21
Inscrite à l’Inv. Suppl. des Monuments historiques le 23 septembre 1970
Un peu d’histoire
Des origines au XVIIIe siècle
Bascons, dont le nom a été rapproché de celui des Vascones qui envahirent la Novempopulanie au vie siècle, a joué au cours du Moyen Âge un rôle important dans les domaines militaire et judiciaire. Il existait alors en ce lieu un château qui constituait le chef-lieu d’une des baylies de la vicomté de Marsan, le centre d’undistrictus aux limites duquel on percevait un péage, et enfin le siège d’une curia, dans le cadre de la « Cour dels Sers ou des Senhors », une juridiction féodale active vers l’an 1300. Ce château gardait encore au xviie siècle une valeur militaire suffisante pour accueillir en 1653, au cours de la Fronde, les troupes du Chevalier d’Aubeterre.
Le passé de l’église est beaucoup moins documenté : deux dates qui se lisent sur des clés de voûte indiquent respectivement l’époque de la construction de la première travée de la nef –1626 – et de la sacristie – 1776. La portée de cette dernière date est précisée par le compte rendu de la Visite pastorale effectuée le 9 novembre 1755 par Mgr Sarret de Gaujac, évêque d’Aire : on y apprend qu’à cette date, l’église ne comportait encore qu’une seule nef flanquée de deux chapelles dédiées respectivement à Notre-Dame et à Saint Joseph. Il en était encore de même en 1771, mais on décida alors de l’agrandir, et c’est dans le prolongement de ces travaux que fut construite la sacristie en 1776, et que l’on refit l’ensemble du carrelage en 1780 et le maître-autel en 1785.
Les travaux du xixe et du xxe siècle
Après la Révolution où elle fut utilisée comme magasin à fourrage, l’église n’a fait pendant un demi-siècle l’objet que de rares travaux d‘entretien. En 1857, un rapport demandé par le préfet à l’architecte Sibien constatera que l’église, qui était dans un état déplorable de vétusté, a été réparée à l’extérieur et à l’intérieur : la toiture a été entièrement remaniée, les voûtes des trois nefs, très dégradées par les gouttières, ont été appropriées, les murs ont été redressés, recrépis et badigeonnés et le maître-autel et les autels des chapelles ont été restaurés. Comme le carrelage de terre cuite est en très mauvais état, il propose une réfection complète des sols pour une somme de 3300 F.
En 1860, une cérémonie de bénédiction solennelle de trois cloches conclut une campagne de réfection du clocher. En 1862, on décore le collatéral sud de nouvelles peintures. Peu avant la guerre de 1939, le large porche en appentis qui s’élevait contre la façade est remplacé par un nouveau, de dimensions plus réduites. Enfin, la toiture qui avait perdu son étanchéité a été récemment restaurée, ainsi que des peintures de la voûte de la nef, dégradées par les infiltrations.
Un édifice profondément modifié au cours des siècles
L’édifice qui est construit en pierre dite parfois « coquillère grise du pays » est formé de blocs moyens et inégaux réunis par de nombreux tuileaux ou broques dans les interstices.
Un examen attentif de certaines particularités de l’église Saint-Amand de Bascons montre qu’en dépit de la simplicité de son plan, du caractère massif et de l’austérité de son élévation et de la régularité de ses percements et de ses systèmes de voûtement, l’édifice a connu une histoire marquée par d’importants changements de parti, et sans doute même de destination.
Un premier édifice de fonction incertaine du xiiie siècle
Dans la première phase de son histoire, l’édifice se réduisait certainement à une vaste salle rectangulaire, dont l’emprise correspondait à celles de la nef actuelle et de son collatéral méridional.
Les proportions générales, l’appareil irrégulier des murs, l’absence de toute articulation comme de tout décor, les dimensions très réduites des fenêtres dont une subsiste près de l’angle sud-ouest, les meurtrières conservées à un niveau intermédiaire des murs méridional et oriental, les créneaux ménagés au sommet des deux murs gouttereaux et du mur oriental alors de même hauteur correspondent manifestement mieux à un édifice civil qu’à une église.
Cet édifice, qu’il faut peut-être mettre en relation avec la baylie ou lacuria mentionnée par les textes, était divisé en étages, peut-être eux-mêmes partagés en pièces par des cloisons, et il était couvert d’une toiture à quatre pentes.La transformation de l’édifice en église au xive siècle et les aménagements du xve
Vue intérieure
Dès le xive siècle, un important ensemble de travaux a permis de transformer cette première bâtisse en église : un mur longitudinal a alors isolé dans la partie nord un vaisseau partagé en trois travées couvertes de voûtes d’ogives dont les nervures retombent sur des culots ; un mur transversal a délimité, vers l’extrémité orientale de la partie sud, une chapelle de deux travées communiquant par une arcade avec le vaisseau principal et couverte de voûtes d’ogives très basses ; le mur oriental a été surélevé en mur-pignon et couronné d’un petit clocheton ; enfin, le mur occidental a été entièrement rebâti sur un axe fortement dévié, et avec une épaisseur beaucoup plus forte pour porter un clocher-mur.
La construction des voûtes du premier vaisseau a contraint à renforcer ses murs latéraux par de curieux contreforts de plan triangulaire, son mur est par des contreforts d’angle, et son mur ouest par deux contreforts étroits encadrant un portail.
Vue extérieure sud-ouest
L’édifice ainsi transformé n’avait pas pour autant perdu sa fonction défensive, qui a même été complétée par la construction d’une tourelle d’escalier à l’angle sud-ouest de la nouvelle nef, par celle d’échauguettes au-dessus du portail d’entrée et de la baie d’axe orientale, et par la mise en place, dans les meurtrières situées au centre des merlons, de cloisons percées de meurtrières en forme de fentes, de croix, ou de simples perforations circulaires.
Surtout, la totalité de la partie méridionale à l’exception de la chapelle, et les combles du vaisseau principal, que recouvrait une charpente unique appuyée sur le mur de séparation, ont pu continuer à jouer leur rôle de refuge armé pour la population.
Meurtrières
Au siècle suivant, pour répondre sans doute au développement de nouvelles pratiques de dévotion, l’édifice ainsi transformé a été complété par la construction contre la partie centrale du mur nord d’une chapelle carrée, renforcée par des contreforts d’angle, voûtée d’ogives retombant sur des colonnettes engagées dans les angles, et couverte d’une toiture à deux pentes ; un peu plus tard, une autre travée couverte de voûtes à liernes et tiercerons a été ajoutée à l’ouest.
Les travaux des xviiie-xxe siècles
Toutes ces précautions ont sans doute assez efficacement protégé l’église pendant les Guerres de Religion, qui ont frappé le mobilier, mais épargné l’essentiel de l’édifice, dont on pourra, en 1626, se contenter de refaire la partie supérieure de la première voûte d’ogives de la nef.
La campagne de travaux menée au cours du dernier tiers du siècle suivant va être d’une tout autre ampleur. Comme l’église, qui ne comportait toujours qu’une nef flanquée de deux chapelles, s’avérait trop petite pour la population, on décida en 1771 de l’agrandir en aménageant deux véritables collatéraux : au nord, la chapelle de deux travées a été complétée par une troisième à l’est, et l’ensemble a reçu des voûtes d’ogives identiques ; au sud, le rez-de-chaussée de la partie fortifiée a été partagé en 4 travées que l’on a couvertes de voûtes d’ogives aussi basses que celles de la chapelle orientale. Enfin, on a édifié à l’est une sacristie de deux travées voûtées.
Les deux derniers siècles ont également fortement marqué l’édifice, en dotant tout l’intérieur d’un riche décor peint et en complétant son mobilier par une surabondance d’éléments de qualité, qui tranchent de manière radicale avec la sévérité et l’austérité de l’extérieur.
Les éléments de décor sculptés ou peints
Lors de la transformation du premier édifice en église au xive siècle, son mur occidental a été rebâti et on y a ménagé un portail encadré par des colonnettes, dont les chapiteaux portent quatre voussures lisses en arc brisé et un tore en anse de panier bordant le tympan : les chapiteaux sont ornés de feuillages à l’exception de deux du côté droit, qui représentent respectivement deux porcs et un joueur de cornemuse, évocations explicites de la luxure et de la danse qui la favorise.
Portail occidental
Tympan du portailAu centre du tympan, une double arcade trilobée encadre une Vierge à l’Enfant et l’évêque saint Amand, patron de l’église.
Clé du chœur. Saint Amand
Clé du collatéral sud. Vierge à l'Enfant
Saint Amand reparaît sur la clé de voûte très découpée du chœur, et on retrouve la Vierge, les pieds posés sur un croissant de lune et soutenant Jésus dans ses bras, sur une très grande clé du collatéral méridional.
Le décor sur fond bleu roi peint sur les voûtes du vaisseau central est d’une grande sdélicatesse : de gracieux rinceaux d’acanthe entourent, sur la travée de chœur, des médaillons contenant les bustes des évangélistes, devant lesquels se prosternent des anges, sur les deux autres travées, des séraphins végétalisés.
Voûte du choeur
Après les déprédations infligées successivement par plusieurs capitaines huguenots et dont le Procès-Verbal de Charles IX dresse une liste impressionnante, l’église de Bascons a été dotée au cours des deux siècles suivants d’un nouveau mobilier dont subsistent des pièces remarquables. Un mobilier d’une diversité et d’un intérêt iconographique exceptionnels
Le retable du maître-autel
Retable du maître-autel
Angelot du socle de gaucheAngelot du socle de droite
Quatre colonnes torses encadrent cet important ensemble et le partagent en trois volets ; chacune d’elles repose sur un socle orné d’une tête d’angelot bouclée, les fûts sont décorés de pampres de vigne, les chapiteaux corinthiens portent un tailloir étroit et une petite console représentant un buste d’angelot et soutenant la corniche. Le tableau qui occupait le volet central ayant disparu, on a placé à l’intérieur d’un cadre un grand crucifix polychrome qui se détache sur un fond de nuages ; de part et d’autre, une double chute de fleurs et de fruits pend d’une grande rosette.
Sur les volets latéraux, des niches abritent deux grandes statues d’évêques barbus, portant étole et cape, coiffés de la mitre et tenant symétriquement d’une main le Livre fermé pour celui de gauche, ouvert pour celui de droite, et de l’autre une crosse : leur similitude permet de penser qu’il peut s’agir d’un même personnage, saint Amand sans aucun doute. Au-dessus, de longues bandes d‘étoffe tombent de part et d’autre d’une tête d’angelot.
Surmontant l’entablement, un tableau représentant les personnes de la Trinité est encadré par deux caryatides et couronné par un ange aux ailes largement déployées. Sur les côtés, des vases de feuillages et de fleurs encadrent des constructions pyramidales ornées d’un angelot à la base.
L’autel et le tabernacle que devait entourer ce bel ensemble ont disparu ; ils sont remplacés par des éléments en marbre blanc : l’armoire eucharistique est conçue comme une construction de style gothique ; ses ailes sont recouvertes de délicats rinceaux de vigne ; la cuve de l’autel, qui a été avancée, est elle aussi ornée en style gothique, et partagée en trois arcades trilobées, en arc brisé sur les côtés, en anse de panier au centre, où deux anges enlèvent au ciel la Vierge de l’Assomption.
Maître-autel. Assomption
Retable du collatéral nord
Également privé de son autel et de son tabernacle anciens, ce retable est par sa conception et son style très proche du précédent. Sur une partie inférieure imitant des faux-marbres blancs et noirs, il est partagé en trois volets par des colonnes torses ornées de pampres, et couronnées par des chapiteaux et des tailloirs soutenant l’entablement, à la base duquel court un rinceau de palmettes.St Joachim
Au-dessus, un édicule abrite le buste de Dieu le Père tenant le globe terrestre à l’intérieur d’une couronne d’angelots sur les volets latéraux, les niches surmontées d‘angelots abritent les statues de Joachim et d’Anne, les parents de la Vierge à laquelle étaient sans doute dédiés le retable et son autel à l’origine. Mais c’est actuellement le Sacré-Cœur apparaissant à Marguerite-Marie Alacocque qui est représenté sur le tableau central.
Panneau de la chaire : saint Amand
Ce changement de vocable s’est accompagné d’une réfection médiocre de la polychromie des statues, de l’adjonction au sommet de deux anges peints tenant un cartouche indiquant que l’autel bénéficie d’indulgences privilégiées, et de l’inscription au-dessus du tableau de la Trinité du nom du pape régnant, Pie IX, et de la date de 1866.
La chaire
La chaire a elle aussi été en partie refaite, mais on y a heureusement remployé le panneau du dossier représentant saint Amand entre deux chutes de feuillages, la colombe du Saint Esprit remontée sous l’abat-son, et des cariatides sur les angles de la cuve. En face de la chaire, un beau crucifix a été placé à la naissance des ogives de la voûte.
La porte d’entrée
Les vantaux de la porte d’entrée se rattachent à un groupe d’œuvres dues à des menuisiers montois du xviie et du xviiie siècle et dont de nombreux exemplaires sont conservés dans la partie orientale du département des Landes. Toutes ces portes offrent des panneaux géométriques encadrant un motif central, ici une tête de lion tenant un anneau, et un motif supérieur, ici la Vierge et l’Enfant à gauche et saint Amand à droite.
Saint Amand
Vierge et enfant
Ce premier groupe de pièces, où l’on reconnaît les caractères stylistiques et iconographiques de l’art de la contre-réforme, a été complété et comme submergé par un ensemble considérable d’œuvres très diverses du xixe et du début du xxe siècle, répandues dans toutes les parties de l’édifice.
Les nouveaux éléments de mobilier de la nef principale
La Foi
Sur le mur sud, dans trois grandes niches creusées au-dessus des arcades, des consoles décorées d’un angelot portent des statues figurant, d’est en ouest, la Foi, qui tient le calice et l’hostie de la main droite et une croix de la gauche, l’Espérance, appuyée sur une ancre, la Charité posant sa main droite sur la tête de deux enfants et tenant dans la gauche un cœur couronné de flammes.Sous cette dernière statue, un tableau figure Jésus et saint Jean pendant la Cène.
L'Espérance
Sur le mur ouest, des statues représentant Moïse portant les Tables de la Loi et Jésus tenant le Livre de l’Évangile figurent les deux Testaments, comme l’indique l’inscription d’un cartouche placé entre eux.
Un peu plus bas, un faisceau associe aux symboles de l’épiscopat – la mitre, la crosse, la croix – des évocations de l’eucharistie – épis de blé, grappes de raisin – et des rameaux de chêne.
Jésus et Moïse
Saint Amand bénissant la fontaine
Sur le premier pilier nord, un tableau représente saint Amand bénissant la fontaine qui lui est dédiée, devant une église. Huit autres tableaux sont disposés sur deux faces des piliers méridionaux, sous les arcades ouvrant sur le collatéral :
ils figurent d’est en ouest la Présentation de Jésus au Temple, la Fuite en Égypte, Jésus retrouvé par ses parents au milieu des docteurs de la Loi, la rencontre de Jésus et de sa Mère sur le chemin de la Passion, Marie et Jean au pied de la croix, la Pietà, la Mise au Tombeau, la Vierge des Douleurs, autant de scènes évoquant des souffrances de Marie : cette signification est explicitée sur chaque tableau par une auréole lumineuse entourant sur la poitrine de la Vierge un cœur percé d’un nombre croissant de glaives, un seul lors de la Présentation, huit sur le dernier tableau.Le mobilier du collatéral nord
Au fond du collatéral nord, une grande composition fait face au retable de l’extrémité orientale : une architecture gothique en claire-voie entoure les fonts baptismaux et le tableau représentant le Baptême de Jésus qui l’accompagne. Au-dessus, de part et d’autre d’un cartouche indiquant O MORS ERO MORS TUA, « Ô mort, je serai ta mort », deux consoles portent les statues de saint Michel frappant le Dragon de sa lance, et de l’Ange gardien, montrant à un enfant la couronne d’angelots qui entoure une gloire au centre de laquelle rayonne le Soleil de Justice.
À la base du mur nord, deux niches précédées d’un petit autel abritent un Christ à la colonne, accompagné de l’inscription Ecce homo cujus livore sanati sumus, « Voici l’homme dont les blessures nous ont guéris », et sainte Anne apprenant à lire à Marie enfant (Sancta Anna, ora pro nobis).
Sur le même mur, deux tableaux figurent la Sainte Famille et la Mort de saint Joseph entre Jésus et Marie. Plus haut, cinq statues représentent saint Pierre tenant ses clés, saint Paul et son glaive, saint Barthélemy avec une épée, saint Jude avec la scie de son martyre, saint Matthieu et une lance.
Fonts baptismaux
Christ à la colonne
Sainte Anne et Marie
Mort de saint JosephL’autel et le retable du collatéral sud
Le changement de vocable de l’ancien autel de la Vierge a conduit à édifier un nouvel ensemble dédié à Marie dans le collatéral sud.
Il s’agit d’une œuvre relativement modeste et banale, en forme d’édicule en faux marbre, cantonné par des colonnes dont les chapiteaux ioniques portent un simple fronton. Au centre, une Vierge à l’Enfant juvénile occupe une niche profonde.
Retable du collatéral sudLes vitraux de Raymond Clercq-Roques
Au début des années 1960, tous les vitraux anciens dont on ne sait rien ont été remplacés par un ensemble de verrières en dalle de verre réalisées par un verrier d’Albi à qui on doit de nombreuses autres œuvres ornant des églises landaises.
Les vitraux du collatéral nord sont consacrés à l’histoire de saint Amand : d’ouest en est, sont représentés l’envoi du saint en mission par Jésus, son arrivée en Gaule sur les flots, un homme puisant de l’eau au puits figurant la source, pour un enfant tenu par sa mère. Dans le collatéral sud, les vitraux représentent, encore d’ouest en est, l’Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Maternité de Marie, la Vierge de l’Assomption. Enfin, au sommet du mur ouest de la nef principale, un œil-de-bœuf ne porte qu’un décor abstrait évoquant peut-être l’Esprit Saint.
Envoi de saint Amand en mission par Jésus
Arrivée de saint Amanden Gaule
Fidèle puisant de l'eau au puits de la source
L'AnnonciationLa Visitation
La Nativité
La Maternité
Vierge
de l'Assomption
Oculus du mur ouest de la nef principale
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Par édithpauëtt le 21 Septembre 2012 à 06:39
L'église est construite en 1740.possède un plan rectangulaire se prolongeant vers une abside plate.
La nef est flanquée d'un bas-côté septentrional. Elle est précédée d'un clocher-tour carré couvert d'un toit à quatre pentes en tuiles. Il est percé de petites ouvertures rectangulaires et d'une porte en arc plein cintre. Il est flanqué d'un porche au nord et au sud. Les murs sont réalisés en moellons polygéniques (gypse, calcaire blanc, garluche et galets divers) provenant des alentours.
L'église correspond à l'ancienne chapelle seigneuriale du château de Morlan.
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Par édithpauëtt le 20 Septembre 2012 à 18:06
Au sommet d'une butte imposante, dans l'enclos de l’ancien cimetière auquel on accède par un escalier monumental et un portail, l'église Notre-Dame de Baigts, déjà mentionnée au milieu du XIIe siècle dans le Livre rouge de la cathédrale de Dax, offre d'emblée au visiteur l'étrangeté des dispositions architecturales de son chevet.
Un parti résolument fonctionnel
ChevetTout est dissymétrie dans cet ensemble, dont seule une analyse minutieuse permet de discerner la cohérence. Unique point de repère sûr à l'extérieur, la petite fenêtre d'axe partiellement murée conserve ses proportions d'origine, alors que les deux qui l’encadrent ont été considérablement élargies. Les anomalies apparaissent déjà dans l'implantation des cinq contreforts, dont deux marquent la jonction de la travée droite et de la nef, mais dont un troisième se dresse contre le piédroit sud de la fenêtre d'axe, les deux derniers raidissant le flanc nord de l'abside, alors que le flanc sud en est dépourvu. Cette dissymétrie est accentuée par la présence sur la seule face nord d'une file de niches creusées au-dessus d'une banquette, deux étroites sur la travée droite, une plus large dans les deux espaces séparant les contreforts de l'hémicycle.
L'ancienneté de ces dispositions ne peut être mise en doute : partout, l'appareil régulier et orné de belles marques de tâcherons est identique, et l'on peut voir à mi-hauteur le bandeau en damier qui, au sud, court sur le mur et entoure au nord les contreforts.
Pour surprenantes qu'elles puissent paraître, la plupart de ces particularités s'expliquent très aisément par une préoccupation unique : pallier les menaces que pouvaient entraîner pour la solidité de l'édifice la consistance peut-être, et assurément la forme du terrain sur lequel l'œuvre était entreprise. Du fait de l'exiguïté de la crête de la butte, la face septentrionale du chevet devait être élevée sur le rebord de cette crête, et l'on comprend que, pour éviter le déversement de ses murs, on ait estimé nécessaire de les renforcer considérablement par des contreforts et même par des arcades que la face méridionale n'exigeait pas. Des raisons identiques – sa situation au bord du petit plateau – avaient également conduit à renforcer par un épaississement de quelque 3 m de hauteur le mur nord de la nef.
Les préoccupations ainsi manifestées par le maître d'œuvre ne semblent avoir guère laissé de place pour des recherches décoratives. Outre le bandeau, le chevet ne comportait à l'extérieur qu'une corniche portée par la partie supérieure amincie des contreforts, et par des modillons dont cinq au nord ont été en partie conservés. L'intérieur était, semble-t-il, entièrement nu, et il semble même n'avoir jamais été couvert de voûtes.
Un collatéral avait également été ajouté du côté sud dès le xviie siècle sans doute. Ses fenêtres murées ont été remplacées au siècle dernier par d'autres plus larges. On peut encore voir un cadran solaire sur une pierre d’appareil de l'angle sud-ouest.
Maître-autel
Le mobilier
On ignore les raisons – destruction ou goûts nouveaux – qui ont fait remplacer au xixe siècle tout le mobilier ancien par un ensemble d'éléments du reste fort intéressants. Tout le chœur a ainsi été habillé de boiseries cirées ou traitées en faux marbre, qui entourent un autel et un retable imitant les décors du siècle précédent : des colonnes torses ornées de pampres séparent un tableau central figurant l’Assomption de la Vierge de deux plus petits qui représentent des anges accompagnés d'inscriptions célébrant Marie : Regina sine labe concepta ora pro nobis.Regina sacratissimi Rosarie (sic) ora pro nobis. De part et d'autre, quatre autres tableaux montrent deux auteurs sacrés assis et deux autres debout, dont un accompagné par un ange. Enfin, les murs transversaux reliant le chœur à la nef plus large sont percés de deux niches abritant respectivement des statues de la Vierge et de saint Joseph.L'époque à laquelle ces divers éléments ont été mis en place est peut-être indiquée par la date que porte un bénitier engagé à l'extrémité orientale de l'arcature séparant les nefs : cette œuvre étrange est faite d'une très grande coquille ourlée d'une bordure de cuivre et reposant sur un pied de marbre.
Autel du Sacré-Cœur
Les deux vaisseaux couverts d'un plafond en anse de panier communiquent par deux grands arcs surbaissés. La nef principale n'abrite qu'une chaire de bois moulurée ; dans le rez-de-chaussée de la tour, une tribune bordée par une balustrade a été lancée sur deux colonnes doriques en faux marbre. Dans le collatéral, l'autel de bois doré est entouré d'un décor de pilastres et de caissons peints en trompe-l'œil et portant la signature L. Fortuné et la date de 1879 ; deux tableaux figurent respectivement l’Assomption et Saint Roch.
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